Actuellement élève-avocat, étudiant à l'ESSEC Business School et diplômé d'un master 2 en droit des contrats, je vous accompagne dans l'acquisition de la méthodologie juridique et la préparation de vo

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• Depuis quand développez­-vous un intérêt pour votre discipline et pour les cours particuliers ?

  Je suis tombé amoureux du droit en deuxième année d'études, quand j'ai constaté à quel point j'aimais me perdre dans les tréfonds du Code civil. J'étais tout plein d'admiration devant la plume des rédacteurs et la beauté du point de départ de tout notre système juridique. En ce qui concerne mon attrait pour les cours particuliers, cela tient au fait que j'ai eu l'occasion d'aider des collégiens et lycéens en difficultés dans diverses associations et j'ai adoré leur transmettre et constater leurs progrès. Un beau jour, je me suis estimé assez chevronné pour allier l'utile à l'agréable en donnant cours dans mon domaine de prédilection : le droit.

• Dites nous-en davantage sur la matière enseignée, sur les thèmes que vous appréciez aborder avec les élèves (et éventuellement ceux qui vous plaisent un peu moins) !

  En ce qui concerne les matières que je préfère enseigner, ce sont toutes celles qui sont communes à tous les juristes : droit des obligations, des contrats, de la responsabilité extracontractuelle, des biens, sûretés, pénal, les matières procédurales, etc. Plus largement, j'ai des compétences en arbitrage, en droit international privé, en droit de la distribution et de la consommation ainsi qu'en procédures collectives. Mais ces matières supposent de changer de cadre intellectuel, et je ne peux les enseigner qu'à condition que l'étudiant maîtrise les fondamentaux ou que l'on ait assez d'heures ensemble.

• Parlez-nous de vos modèles, que ce soit un professeur qui vous a marqué ou encore une oeuvre qui vous a inspiré !

  Le meilleur souvenir de professeur que j'ai est celui de M. Meylan. Je débarquais à la fac, plein de fougue (et d'a priori), et quelle ne fut pas ma surprise de voir un professeur d'histoire commencer son cours par : "moi-même je me suis posé la question de l'utilité de mes cours". Il va sans dire que je fus tout sourire. Mais après le rire est venu l'admiration. Le professeur a commencé son cours avec une telle passion que j'en ai eu des frissons. Moi qui n'avais cure de l'histoire, j'ai assisté à ses cours de la manière la plus assidue qui soit, et jamais je n'ai oublié ces mots : "Vous devrez parfois tordre le droit, lui faire dire ce qu'il ne dit pas, tant la vie de certaines personnes dépendront de vous".

• Quelles sont, selon vous, les qualités requises pour être un bon expert dans votre domaine ?

  Pour exceller en droit, il faut de la rigueur, de la patience et de la curiosité. La rigueur d'abord, parce que le droit est un langage à part entière, avec des concepts et une logique propres. De la patience ensuite, parce que le droit irrigue tous les aspects du quotidien, de la baguette acheté chez le boulanger jusqu'à l'Assemblée nationale, en passant par les affaires, la famille, le logement, l'environnement, l'international, l'administration etc. : connaître l'articulation de tous ces aspects nécessite une patience à toute épreuve. De la curiosité enfin, parce qu'il n'est jamais inutile de toujours creuser plus. Lire, lire et relire et hop : un article qui nous sauve ou une jurisprudence parfaite pour notre dossier !

• Une anecdote en rapport avec votre métier ou votre scolarité à nous raconter ?

  En ce qui concerne ma scolarité, je me prédestinais initialement à des études d'économie. Mais dès la première année, j'ai constaté que ce n'était pas ce qui me galvanisait, ce en dépit de mes très bons résultats. J'ai compris donc l'importance d'aimer son domaine d'études et de travail. Je me suis alors réorienté en droit parce que j'avais eu un cours d'introduction au droit que j'avais particulièrement aimé. Ni d'une ni deux, je me suis inscrit en licence de droit, avec l'intention de l'obtenir afin de poursuivre ensuite par des études de journalisme, la licence n'étant pour moi qu'un tremplin pour d'autres perspectives. Mais que nenni ! Je suis tombé amoureux du Droit et j'y suis resté depuis lors.

• Vous pouvez maintenant nous rassurer et nous avouer que vous aussi, vous avez déjà connu des difficultés à l'école…

  Sur les bancs de l'école, je n'étais pas des plus assidus, toujours à bavarder et à faire le clown. Et si j'ai malgré tout mené ma scolarité sans embûche en ce qui concerne les notes, j'ai tout de même eu dans mon parcours un échec : le concours d'admission à Science Po. Alors au lycée, mes professeurs m'avaient encouragé à le faire parce qu'ils pensaient que j'avais les capacités pour y être admis. Même si j'ai passé les écrits, il semble que ma fougue d'antan n'ait pas suffi pour les oraux. Mais je suis aujourd'hui content de l'avoir raté, parce qu'autrement, je n'aurai pas connu les bancs de la fac de droit et n'aurai peut-être pas été en passe de devenir avocat.

• Aidez-nous à vous connaître un peu mieux en évoquant vos passions (que vous partagerez peut-être un jour via Superprof).

  Une de mes passions bien connue est la Poésie. Si je n'ai pas le talent de nos plus grands auteurs, Rimbaud étant pour moi le plus doué de tous, j'aime comme eux écrire des poèmes de temps à autre. Tout ou presque à mon sens est poésie. Rassurez-vous en revanche, ma plume de juriste est bien plus affûtée que ma plume de poète !

• Qu'est-ce qui fait de vous un Superprof (en plus d'avoir répondu à cette interview :-P) ?

  Je pense que ce qui fait de moi un Superprof, c'est que j'ai bien conscience que tout le monde apprend à sa manière et à son rythme. Il y a toujours une étape intermédiaire entre le moment où l'on ne sait pas et le moment où l'on comprend. Si les deux extrêmes sont analogues pour la plupart d'entre nous, la phase d'apprentissage est en revanche propre à chacun. Chaque personne comprend à un rythme singulier, avec sa manière de digérer les différents concepts et notion. Cela tient à ce que notre cerveau est paramétré différemment, et nos expériences passées toutes uniques. C'est pour cette raison que pour ma part, je n'hésite pas à me répéter et adapter mes explications et exemples selon le profil de l'étudiant.