Chapitres
- 01. Qu'entendre par « études littéraires » ?
- 02. La filière littéraire existe-t-elle encore ?
- 03. Les métiers de l’écriture
- 04. Étudier les langues après un bac L
- 05. Les métiers du livre
- 06. Les métiers du droit après des études littéraires
- 07. Les métiers de l’enseignement
- 08. Les métiers du web
- 09. Poursuivre ses études à l’Université
- 10. Les reconversions partielles
Bien souvent dénigrée, la filière littéraire mériterait bien qu’on lui redonne ses lettres de noblesse.
Vous avez choisi de faire un bac L, et vous vous interrogez à l'approche des épreuves du bac quant à votre orientation ?
Le programme des littéraires au lycée souligne déjà vos affinités avec la philosophie, la littérature française ou encore les langues (et pourquoi pas les trois).
Les filières en enseignement supérieur qui correspondent à votre profil sont très nombreuses !
Non, après des études littéraires, on ne devient pas uniquement prof de français ou journaliste. Certes, ces deux métiers correspondent très bien à ceux qui ont été admis au baccalauréat littéraire. Néanmoins, les débouchés sont beaucoup plus variés que cela : à vous de jouer cette pièce de théâtre.
N’hésitez pas à passer un test d’orientation pour affiner votre recherche et vous lancer l'esprit serein dans la vie étudiante.
Mais, surtout, vous devez vous renseigner sur toutes les portes qui peuvent s’ouvrir à vous après votre enseignement secondaire. Et à Superprof, on a eu envie de vous donner les clés de la réussite textuelle !
Qu'entendre par « études littéraires » ?
À en croire certains conseillers en orientation, l'humanité se diviserait en trois grands groupes, classification hors de laquelle il n'y aurait pas de salut : les scientifiques, les économistes et… les littéraires.
Les épreuves du baccalauréat général reflète cette façon de penser, dont la subjectivité est encore plus criante que dans les résultats du baccalauréat.
Les lettrés derniers ont longtemps bénéficié d'une aura de supériorité : tout ce qui était moral devançait ce qui n'était que sciences dures, comme en témoigne l'organisation originelle de l'Académie française et des diverses sociétés savantes nées à l'époque moderne.
Un port un peu altier est toujours réservé, d'ailleurs, malheureusement, vis-à-vis des étudiants en bac STMG, baccalauréat professionnel ou bac technologique.
Si la réorganisation de « l'Institut » par Napoléon témoigne d'un premier recul des disciplines liées aux lettres, chose que déplorait en ce début de XIXe siècle un certain Louis de Bonald, il faut attendre 1989 voire 1993 pour que disparaisse le fameux « bac A », remplacé par la « filière L ».
Cette préséance alphabétique n'était pas qu'un fruit du hasard, mais le résultat d'une tradition de plusieurs siècles : la civilisation française était si brillante qu'il n'y avait pas de meilleures études que les littéraires et culturelles.
Mais difficile, de nos jours, de se faire critique d'art, à la manière de Sainte-Beuve, même après une CPGE hypokhâgne…

Depuis, force est de constater que les choses ont bien changé, et nous sommes les premiers à le déplorer (ah ! l'esprit de décadence !) : on ne demande plus guère aux médecins de connaître leur grec et leur latin, ni aux chefs d'entreprise de maîtriser les auteurs tragiques du registre théâtral (façon Phèdre)… !
Un président de la République, qui n'avait sans doute jamais pris la peine de lire Montaigne ou Diderot, pouvait même se gausser, il y a quelques années, de La Princesse de Clèves, ce tronc commun de la culture classique dans le second degré…
Très clairement, aujourd'hui, en ce XXIe siècle bien entamé, les études littéraires commencent – quels que soient les goûts et les qualités préalables de chaque élève – en classe de première (où se jouent les épreuves anticipées du bac général) avec le choix de préparer un baccalauréat section L.
Ensuite, ce choix est complété et assumé par la poursuite d'études supérieures rendues possibles par l'obtention d'un bac L. Ces facultés peuvent être plus ou moins pures, c'est-à-dire axées sur l'érudition ou, au contraire, consacrées à des applications professionnelles concrètes.
En bref, vous pouvez travailler sur Kant dans un institut de recherche ou bien vous recycler en comptabilité-gestion ou en psychologie clinique.
Avant de former à un métier, la didactique du littéraire forme les esprits, par l'art de la dissertation, le maniement du commentaire composé (commentaire de texte), la connaissance épistémologique des figures de style, l'assimilation des sciences du langage, l'usage méthodologique de l'argumentation, l'habitude de la prose, la qualité de l'énonciation, la facilité de la création littéraire, le goût pour la philologie, la fréquentation de grands auteurs comme Flaubert, Ronsard, Éluard, Balzac, Rabelais ou Maupassant…
La liste pourrait être longue encore, avec Valéry, Nerval, Fénelon, Descartes et Bossuet, pour traverser les époques…
L'offre de formation, dans une perspective quantitative, est large : École normale supérieure, École pratique des hautes études (EPHE), français langue étrangère, École des hautes études en sciences sociales (EHESS), etc.
Vous cherchez des cours de français pour adultes ?
La filière littéraire existe-t-elle encore ?

Alors que les filières du lycée étaient clairement définies il y a encore quelques années, la réforme du bac passée sous le gouvernement d’Emmanuel Macron est venue bouleverser toutes les cases de l’Éducation Nationale. Alors que les filières générales étaient bien définies (scientifique, économique et sociale, littéraire), il est désormais plus compliquer d’identifier ce qu’est une filière littéraire au lycée.
En effet, les élèves ne choisissent plus une classe S, ES ou L, mais doivent choisir parmi des matières. Alors qu’auparavant il fallait renoncer aux sciences quand on choisissait la filière littéraire, il est maintenant possible de combiner Humanités, littérature et philosophie avec Numérique et sciences informatiques. Une façon pour chaque élève de façonner ses études selon ses envies et ses aspirations. La filière littéraire n’existe donc plus au lycée.
Car il est tout à fait possible de désirer obtenir des connaissances dites littéraires avec des connaissances en codage informatique et pourquoi ne pas lancer une application littéraire ? Tous les profils sont désormais encouragés.
Les élèves doivent donc choisir parmi des spécialités parmi :
- Arts,
- Écologie, agronomie et territoires,
- Histoire géographie, géopolitique et sciences politiques,
- Humanités, littérature et philosophie,
- Langues et littératures étrangères,
- Mathématiques,
- Numérique et sciences informatiques,
- SVT (sciences de la vie et de la terre),
- Sciences de l’ingénieur,
- Sciences économiques et sociales,
- Physique chimie.
Afin de se rapprocher au mieux de ce qu’était la série littéraire avant la réforme, le mieux est de choisir les spécialités « Humanités, littérature et philosophie », « Langues et littératures étrangères » ainsi qu’une troisième spécialité entre « arts » et « Histoire géographie, géopolitique et sciences politiques ».
Cependant, rien n’est obligatoire. Chaque élève doit avant tout suivre ses envies et les matières qui l’intéressent le plus. C’est la meilleure façon de réussir ses études.
Prêt pour une lecon français ?
Les métiers de l’écriture
Ce serait sans doute un cliché de dire que tous les littéraires aiment – ou savent – écrire.

Il est de fait très fréquent de croiser sur les bancs des classes de L des personnes passionnées par l’écriture. Si c’est votre cas, sachez qu’il existe des professions dont c’est l’activité principale.
Quoi de mieux que faire de son hobby un métier à la singularité inégalable ?
Si l'inspiration vous manque pour un premier roman, buvez donc un coup de Mas de L'Écriture (cuvée L'Émotion ou Les Pensées par exemple), vin rouge servi jusque dans les meilleurs restaurants (avec un bac hôtellerie, vous aurez de quoi en fréquenter les millésimes !).
Devenir journaliste
Après une école de journalisme, les possibilités sont nombreuses.
Certains choisissent de devenir animateur radio tandis que d’autres préféreront être sur le terrain en étant reporters d’images pour la télévision.
Et le journalisme, c’est aussi – et surtout – l’écriture. Pourquoi ne pas s'orienter vers une carrière de rédacteur au sein d’un journal ou d'une agence de presse/communication si vous êtes passionné par la langue française, et que vous aimez les mots ?
Vous pouvez même coupler votre passion pour l'écriture à celle pour les livres en devenant critique littéraire dans un journal ou sur Internet, avec pourquoi pas un peu de revente (cf. le programme « Partenaires » d'Amazon pour toucher des royalties).
Il vous faudra cependant connaître l'histoire littéraire sur le bout des doigts et vous tenir au courant de l'actualité pour proposer des analyses pertinentes.
Être correcteur
Tous les journaux et maisons d'édition dignes de ce nom ont un correcteur qui traque la moindre faute de grammaire ou de syntaxe dans leurs articles.

Si, plus jeune, vous étiez le meilleur en dictée et que vous êtes donc excellent en orthographe, vous pouvez en faire votre métier – de la réécriture est souvent demandée.
Il n’existe pas de diplôme spécifique, mais il est recommandé de suivre une formation post-bac spécialisée (à Formacom ou au Centre d’écriture et de communication par exemple). C'est surtout le réseau et le bouche à oreille qui font la différence, après de premières expériences concluantes.
Et quelle enseigne n'aurait pas besoin de quelqu'un capable de corriger les ouvrages à paraître ?
Écrire un livre
En parlant d'ouvrages à paraître, vous pouvez aussi être tenté par le métier d'écrivain, en profitant à plein des nouvelles technologies pour vous faire connaître et diffuser vos productions.
Officiellement, tout le monde peut prétendre à être auteur. Il n'y a en effet pas de diplôme ou de concours pour y accéder.
Cependant, il faut justifier d'un très bon niveau en langue française (sauf si vous écrivez un livre en portugais, si vous êtes brésilien… etc.) et de beaucoup de patience. En plus de la question des idées…
Déjà, il vous en faudra pour écrire un livre : trouver le sujet, le format, l'intrigue si c'est un roman, et rédiger.
Aussi, dès lors que vous envoyez l'ouvrage à un éditeur, il faudra attendre sa réponse, et cela peut mettre des mois (quand le tapuscrit est lu et ne finit pas au fond d'un placard ou d'une corbeille à papier : combien de chefs-d'œuvre se perdent ainsi ?).
Si vous avez du talent (et beaucoup de chance), vous obtiendrez une réponse positive.
Dans le cas contraire, sachez que des sites d'auto-édition permettent de s'en passer. Cependant, vous devrez vous occuper seul de la communication...
Où trouver des cours de français luxembourg ?
Étudier les langues après un bac L
Il est assez fréquent que les étudiants en filière littéraire soient doués pour les langues.
En effet, leur programme est plus accès sur les langues vivantes que ceux qui étudient en filière scientifique ou économique. C'est une aubaine pour percer dans les relations internationales et travailler dans le commerce globalisé.

C'est votre cas ? Cela peut vous donner des idées quant à votre projet professionnel !
Devenir traducteur-interprète
Si vous maîtrisez parfaitement au moins deux langues étrangères, vous pouvez devenir traducteur-interprète.
Pour vous former, il vous faudra poursuivre vos études jusqu’à bac+5 (master 2) et obtenir d’abord une licence en « Langues étrangères appliquées » ou en « Langue, littérature et civilisation étrangère ».
Vous devrez donc ensuite continuer jusqu’au master ou intégrer une école de traduction.
Être professeur de langues
Vous êtes du genre pédagogue ? N’hésitez pas à devenir professeur de langues au collège ou au lycée en présentant le concours du CAPES.
Pour cela, il faut valider au moins un master 1 (de préférence le MEEF, qui prépare justement au concours).
Il vous faudra en outre un excellent niveau dans la langue enseignée. Souvent, les professeurs de langues justifient de la double nationalité ou ont étudié longtemps dans un pays dont c'est la langue officielle (Erasmus devrait vous intéresser !).
Le tourisme après un bac L
Vous pouvez aussi évoluer dans le secteur du tourisme, surtout si vous êtes curieux, que vous aimez les voyages et le contact avec les gens.
En passant un BTS tourisme et en continuant jusqu’au bac+5 (en master professionnel du tourisme ou en école de commerce), vous pourrez par exemple devenir chef de produit touristique : au sein d’un tour-opérateur, vous serez chargé de mettre en place les offres touristiques. Vous réaliserez des études de marché, vous serez en contact avec les professionnels locaux, vous devrez vous tenir informé en permanence de la situation politique et économique de tel ou tel pays, etc.
Découvrez également nos cours de français en ligne !
Les métiers du livre
Avec 2h de littérature hebdomadaires et 1h30 de littérature en langue étrangère, les terminales L sont plongés en permanence dans le milieu des livres.

Cela peut donc éveiller chez certains une vocation !
Si vous aimez être entouré de livres et que la lecture est un de vos passe-temps favoris, sachez qu’il existe plusieurs métiers faits pour vous !
Travailler dans une bibliothèque
Vous pouvez par exemple devenir bibliothécaire.
Contrairement aux apparences, le bibliothécaire ne se charge pas uniquement de dire à ceux qui empruntent un livre de le rendre sous trois semaines. Il participe activement au choix des ouvrages à acquérir, il répertorie et classe les livres, et doit conseiller et guider les clients dans leur recherche. Il peut même être amené à organiser des expositions ou des débats-conférences.
Pour accéder à ce métier, vous pouvez passer par de nombreuses formations, comme un DEUST métiers des bibliothèques, ou encore une licence en lettres et sciences humaines. Les meilleurs sont pris à l'Enssib.
Dans tous les cas, vous devrez passer un concours de la fonction publique pour accéder à un poste de ce genre (conservateur pour les plus qualifiés).
Devenir libraire
Vous pouvez aussi devenir libraire, et même, pourquoi ne pas ouvrir votre propre librairie ?
Dans ce cas, l’idéal est de commencer par être responsable d’un rayon au sein d’une grande librairie, ou du secteur « livres » d’une grande surface.
Pour accéder à ce statut, on ne saurait trop vous conseiller de choisir après votre baccalauréat une formation adaptée : DUT information-communication option métiers du livre et du patrimoine, licence pro métiers du livre et de la librairie…
Multipliez également les petits boulots en ce sens.
Les métiers de l'édition
Le domaine de l’édition peut aussi être un débouché intéressant pour votre profil.
Ces métiers littéraires se divisent en trois grandes catégories : la conception, la fabrication et la commercialisation.
Ce secteur est réputé pour être difficile au niveau de l'insertion professionnelle. Il y a peu de places et des demandes nombreuses. La qualité fera rapidement la différence.
N’oubliez pas la fameuse phrase : « ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ». Une motivation à toute épreuve fera sûrement la différence.
Tournez-vous vers un BTS édition, une école de commerce ou encore un Institut d’études politiques (IEP). Les filières universitaires littéraires classiques permettent elles aussi à leur élite de se tourner vers les presses et les logiciels de PAO.
Vous pourriez même travailler au sein des presses universitaires de votre campus !
Les métiers du droit après des études littéraires
On ne pense pas spontanément aux métiers de la justice et à la faculté de droit lorsque l’on s’interroge sur son orientation après des études littéraires !
Et pourtant, cela peut tout à fait correspondre à votre profil.
Lors de votre formation, on vous apprend la rigueur et l’esprit de synthèse grâce aux analyses de documents littéraires.
Ces qualités sont, pareillement, nécessaires à des études de droit.

Pendant vos cours de français, on vous apprend à écrire, à soigner vos tournures de phrases, votre grammaire…
Saviez-vous que les prétendants au concours d’avocat (accessible à partir du master 1 en droit ou sciences politiques) doivent avoir ces qualités rédactionnelles ?
En effet, lors des épreuves écrites, la note de synthèse correspond au plus gros coefficient.
Il faut aussi apprécier la lecture lorsque l’on étudie le droit. Or observez les énormes ouvrages que portent les étudiants à la sortie de « l'univ » : vous comprendrez !
Vous pourrez prétendre à un grand nombre de métiers très différents… Juriste d’entreprise pour protéger les intérêts de votre société (bac+5), greffier pour authentifier et retranscrire les décisions de justice (bac+2 minimum et concours), ou même magistrat pour rendre la justice (bac+4 minimum et concours de l'ENM)…
Si vous aimez transmettre votre savoir, le métier de professeur de droit fera sans doute votre bonheur.
Il vous faudra passer un doctorat en centre de recherche puis un concours pour devenir ce que l’on appelle « maître de conférences ».
Les métiers de l’enseignement
Un bachelier qui sort d’une filière littéraire peut être attiré par les métiers de l’enseignement.
Considéré pendant longtemps comme étant « la plus belle profession du monde », le métier d’enseignant a encore de belles années devant lui. Les cours de français eux aussi !
Pour devenir professeur, il faut un réel désir de partage de connaissances et l’envie profonde d’aider les élèves à progresser.
Ces qualités ne font pas tout : il faut aussi évidemment un diplôme universitaire (niveau M1 minimum) pour ensuite passer un des concours – à moins de tabler sur l'enseignement privé sous ou hors contrat en tant que contractuel : la licence est alors exigée, sans concours.
Si vous souhaitez être professeur des écoles (de la maternelle jusqu’en CM2), il vous faudra présenter le CRPE.
Le CAPES est quant à lui destiné à ceux qui veulent former des élèves en collège et au lycée en cours de français et de littérature. L'agrégation est une consécration, pour la crème de la crème.
Ceux qui aiment la langue française et qui ne veulent pas faire de longues études peuvent envisager de devenir professeur particulier de français (ou d’une autre matière, bien évidemment).
Le site de la Direction des générales des entreprises ne mentionne aucun diplôme obligatoire pour être prof à domicile, bien qu’une compétence dans la matière enseignée doive être justifiée.
Si vous souhaitez être professeur de français, vos notes au bac français et aux épreuves terminales justifieront vos connaissances. Puis d'autres diplômes et expériences, en attendant d'être recommandé par vos anciens élèves.
Certains domaines moins évidents au premier abord peuvent vous plaire aussi après le bac L et ses cours de français, surtout si vous avez choisi des options qui s'y rapportent au lycée. On peut par exemple se tourner vers les métiers de l'art, les sciences sociales et les sciences humaines, le secteur de la communication…
Les débouchés après des études littéraires sont donc très nombreux.
Si vous en doutez, rendez-vous aux journées portes ouvertes : cela vous aidera à faire un choix qui vous ressemble !
Les métiers du web
Expérience anthropologique de premier plan, la Toile aurait ravi un Mallarmé ou décuplé les capacités d'imagination d'un Rimbaud.
C'est un univers à part entière où l'érudit, le curieux, le touche-à-tout peut trouver à s'épanouir, jouant chaque jour un rôle différent, tel Molière.
Que le romancier Proust n'aurait sans doute jamais pris le temps d'écrire la Recherche s'il avait été accro au Net, nous n'en avons cure : le taux de réussite des professionnels littéraires lancés sur l'Internet, férus d'humanisme, a de quoi impressionner.
De la rédaction d'articles spécialisés à la correction de contenus publicitaires en passant par la conception de courriels de pub ou de visuels, la sociologie du web a créé son propre mouvement littéraire, ne laissant pas sans travail les doctorants dynamiques à la stylistique épurée et à la rhétorique éprouvée.
Que vous aimiez le concret ou le romanesque, sachez que l'histoire de l'art et l'histoire de la littérature passent désormais à travers le prisme d'une espèce de naturalisme numérique.

Les sciences économiques nous montrent que l'avenir matériel de nos sociétés se joue là-dessus : il faut donc savoir profiter et faire l'éloge de l'interdisciplinarité promise par ce contexte historique informatique sans précédent.
Le réalisme et une attitude pragmatique doivent mettre à contribution de ces projets de recherche toutes vos connaissances en histoire-géographie, en théologie ou en anthropologie.
Maîtriser des références comme Baudelaire, Beaumarchais, Camus, Shakespeare et Zola est un plus pour se débrouiller dans n'importe quel milieu professionnel.
La légitimité et la survie mêmes du système éducatif française se jouent sur le rattrapage en plein vol de ces arts appliqués, qui ne doivent surtout pas rester abstraits.
Le SEO et la sémantique profiteront d'un grade universitaire en lettres modernes ou autres sciences humaines et sociales pour trouver des citations et arguments bien sentis sur n'importe quel sujet d'invention.
L'écriture d'invention de 1re sert enfin à quelque chose !
Poursuivre ses études à l’Université
Les études littéraires ne riment pas toujours avec livres et écriture. Avant la réforme du baccalauréat, un profil littéraire étudiait également la philosophie, l’histoire et les langues. En suivant des études dites littéraires et en obtenant un baccalauréat, il est alors possible de poursuivre dans des filières semblables à l’Université.
Sciences politiques
Certains élèves peuvent continuer en suivant un cursus en sciences politiques. Alors même si ce nom évoque plus les sciences que la littérature, les sciences politiques regroupe un ensemble de matières assez littéraires et surtout, demandent de savoir bien rédiger. Les élèves suivant ce genre de cursus peuvent ensuite se tourner vers le journalisme , la diplomatie ou encore les relations Internationales. Un parcours assez généraliste qui ouvre encore beaucoup de portes aux étudiants.
Philosophie
La philosophie est une matière qui attire de très nombreux littéraires. Il faudra alors savoir rédiger mais aussi analyser et porter une réflexion. Les études de philosophie mènent alors principalement vers le métier de chercheur ou enseignant-chercheur.
Lettres
En lettres modernes ou en lettres anciennes, les études lettres à la fac vous aide à approfondir votre culture littéraire et à écrire et rédiger. Cette filière suit un peu ce que les lycéens étudient en cours de français, en plus approfondi bien sûr.
Histoire
Les études d’histoire peuvent aussi intéresser les étudiants au profil littéraire. Vous y découvrirez toutes les périodes historiques. Moyen-âge, préhistoire, époque moderne, etc. Il faut aussi aimer rédiger et peut-être deviendrez-vous historien. Et pourquoi ne pas rédiger un mémoire sur la place de la littérature dans l’histoire ? Tout est permis.
D’autres filières sont toutes aussi intéressantes pour un élève passionné par la littérature. C’est notamment le cas de la psychologie, des études de Lettres-Théâtre ou encore d’Histoire de l’art.

Devenir chercheur ?
Toutes ces filières universitaires ont un débouché commun : devenir chercheur. En effet, les étudiants qui le souhaitent peuvent passer par une licence, un master puis continuer en doctorat en vue de faire une thèse et trouver un poste de chercheur. Le chercheur étudie alors un sujet bien précis, celui de sa thèse ou un autre sujet proche proposé par un laboratoire. Les étudiants peuvent alors continuer à faire des recherches sur l’histoire, les livres, la littérature en générale.
Souvent, un chercheur est aussi un enseignant. Celui-ci dispense quelques cours aux étudiants de l’Université pour laquelle il travaille.
Les étudiants peuvent aussi se servir de lors années d’études pour un tout autre métier précédemment cité ou autre. Le métier de chercheur n’est pas la seule voie possible et il serait dommage de se limiter. Le domaine littéraire reste malgré tout un domaine professionnel assez large.
Les reconversions partielles
Avec un baccalauréat français en poche, même mention très bien, pas évident d'utiliser l'admission post-bac gérée par le rectorat pour tabler sur une réorientation lors des études universitaires vers la faculté des sciences, vers une filière économique et sociale, vers les sciences et techniques, les sciences physiques ou la physique-chimie…
Pourtant, « Impossible n'est pas français », comme aurait dit un homme à bicorne !
Le passage de certaines épreuves orales, s'il peut tourner à la tragédie, est apte à vous mettre sur des rails inespérés : les écoles d'infirmerie sont ouvertes aux détenteurs d'un bac L !
De même, il n'est pas rare de croiser une licence de STAPS non loin des amphithéâtres où des enseignants-chercheurs bossent sur Camus, Corneille, Genette et Sartre.
Plus étonnant, les élèves de l'École nationale des chartes (grande école abritée par l'université Paris-Sorbonne) ont toujours le droit de passer, grâce à leur connaissance de la langue latine, en faculté de médecine via la passerelle D1 (c'est-à-dire sur dossier, avec un passage directement en troisième année) !
Nous pourrions encore évoquer le cas de l'armée, où des concours d'un genre littéraire existent pour devenir soldat du rang aussi bien que sous-officier ou officier : cela vaut même pour l'armée de l'air, puisqu'une licence ouvre doit au concours littéraire (voie royale pour devenir officier de renseignement) de l'admission classique à l'École de l'air, tandis qu'un bac+5 promet une formation accélérée d'une seule année avant de décrocher ses galons de lieutenant.
En dernière analyse, qui veut travailler trouvera toujours un emploi et son compte.
Rien ne vaut la motivation et un cursus interdisciplinaire pour être partout à son aise en saisissant les occasions offertes par la vie au gré des événements. La vie lycéenne où les personnels enseignants vous mâchaient tout le travail est loin derrière vous !
La plateforme qui connecte profs particuliers et élèves