Etudiant à l'X (Ecole Polytechnique) ancien L3 Mécanique, donne cours de PHYSIQUE

En savoir plus sur Emile

• Depuis quand développez­-vous un intérêt pour votre discipline et pour les cours particuliers ?

  Je développe depuis toujours un intérêt pour les sciences, dans une quête de compréhension de ce qui m'entoure sans pour autant en faire une passion. J'ai cette curiosité innée d'en savoir toujours plus sur tout, et du coup sans me spécialiser dans un seul domaine. J'ai par contre éveillé cet intérêt en allant à l'Université, étudiant les sciences très intensément pour préparer les concours universitaires des grandes écoles d'ingénieur.
  Durant tout mon cursus, et ce, depuis mon plus jeune âge, comprenant généralement plus vite, j'ai toujours su utiliser mon temps d'avance pour aider mes camarades. Faire apprendre aux autres me permet de rajouter un défi en apprenant un tout autre domaine qui est de l'enseignement/la pédagogie, mais aussi me pousse à revoir encore plus profondément ce que j'enseigne, en me posant des nouvelles questions, et me permettant ainsi d'approfondir mes connaissances sur le sujet. J'aime voir mes élèves comprendre et s'améliorer.

• Dites-nous-en davantage sur la matière enseignée, sur les thèmes que vous appréciez aborder avec les élèves (et éventuellement ceux qui vous plaisent un peu moins) !

  J'enseigne sur toutes les matières sur lesquelles je me suis spécialisé. Les mathématiques : niveau prépa puis maths de l'ingénieur de L3 Mécanique-Énergique (calcul différentiel, transformées, analyse complexe).
  La physique : niveau prépa (circuits électriques, électromagnétisme, optique géométrique et ondulatoire, thermodynamique, transferts thermiques) et niveau L3ME (thermodynamique et transferts thermiques poussés, énergies renouvelables, c'est-à-dire transferts solaires et turbines).
  La mécanique : niveau prépa (mécanique du point, solide et fluide) et niveau L3MR (mécanique analytique, mécanique des fluides, mécanique des milieux continues, résistance des matériaux, élasticité linéaire).
  Ayant dû atteindre un niveau d'excellence dans tous ces domaines pour obtenir des résultats aux concours, j'ai acquis un certain niveau dans toutes ces disciplines et je les aborde avec un regard et d'étudiant universitaire, et d'étudiant de prépa qui a réussi aux concours, ce qui me donne un point de vue plus large.
  Un domaine que j'aime beaucoup aborder, car c'est celui qui détermine la réussite de l'élève, est celui de la préparation mentale. Comment gérer son travail, son alimentation, son train de vie, le stress, les concours… Comment optimiser tout cela pour arriver le jour J dans son meilleur possible à soi. Comment prendre du recul sur ce que l'on fait. Ce sont tous pleins de questions que j'ai dû me poser et résoudre, surtout avec mon parcours atypique de prépa puis université pour avoir enfin l'X.

• Parlez-nous de vos modèles, que ce soit un professeur qui vous a marqué ou encore une œuvre qui vous a inspiré !

  Beaucoup de professeurs m'ont marqué, mais surtout un professeur de maths de TD qui avait un programme très chargé et fondamental à faire rentrer dans un semestre, et qui a su, avec un investissement fort et une très bonne pédagogie, nous avoir appris toutes les connaissances tout en aidant plus les élèves moins bons et en poussant plus loin les meilleurs élèves. Il a su satisfaire tout le monde de la meilleure des manières. Il restera pour toujours un modèle de pédagogie, d'investissement. C'était plus qu'un plaisir chaque jour d'aller à son TD, j'aurais si j'avais pu en faire 4h par jour sans aucun problème.

• Quelles sont, selon vous, les qualités requises pour être un bon expert dans votre domaine ?

  Pour être un expert dans un domaine scientifique, il faut tout d'abord un suivi, un cours complet mêlant théorie et exercices. Ensuite, quand ce cours est maitrisé et assimilé, il faut prendre du recul et étudier d'autres cours, d'autres visions de ce domaine. Enfin, après avoir vu les différentes visions et méthodes, on peut avoir le recul nécessaire pour choisir celle que l'on juge la meilleure et l'approfondir le plus possible, notamment en lisant des ouvrages de référence. Et, finalement, le test final pour pouvoir se qualifier d'expert dans un domaine, c'est de l'enseigner. Car par l'enseignement, on se pose des questions jamais posées auparavant. On doit arriver à un tel niveau de maîtrise pour pouvoir rendre compréhensible à n'importe quelle oreille quelque chose de fondamentalement très complexe.

• Une anecdote en rapport avec votre métier ou votre scolarité à nous raconter ?

  Je suis peut-être un des seuls polytechniciens à avoir eu mention bien au Bac S 2020, le plus facile de l'ancien bac, car il suffisait d'avoir 16 de moyenne toute l'année, ce que tous ceux qui aspirent à avoir l'X ont largement. En effet, je n'étais pas un grand travailleur, m'étant toujours reposé sur mon talent. J'ai pour mes seules épreuves physiques du bac, le bac de français en 1ʳᵉ eu 9 et 10 sur 20. Comme quoi tout est possible quand l'on sait où est-ce que l'on veut aller. En effet, c'est quand plus tard à l'université, j'ai eu pour objectif de donner le meilleur pour avoir une grande école d'ingénieur, que j'ai commencé à travailler sérieusement

• Vous pouvez maintenant nous rassurer et nous avouer que, vous aussi, vous avez déjà connu des difficultés à l'école…

  Je parlais de mon parcours. J'ai certes réussi à travailler, mais ça a été très dur, ayant toujours reposé sur mes acquis. J'ai dû pas seulement travailler, mais apprendre à travailler. Cela n'est pas du tout simple, notamment quand c'est tard et que la quantité de travail demandée est grande. C'est pour cela que j'ai une bonne compréhension des profils normaux et atypiques. Je n'ai jamais rattrapé mon retard en français d'ailleurs, pris en 1ʳᵉ où j'étais le moins investi de ma scolarité avant de me bouger un peu en terminal avec la pression du supérieur. J'ai pris la leçon, que c'est très dur d'acquérir une compétence après le moment où elle devait être acquise, le moment où le professeur été là pour et que je n'avais qu'à penser à ça. C'est cette guerre contre la procrastination qui règne chez tout le monde qui détermine particulièrement jusqu'où on pourra aller. Cependant, il y a aussi la guerre contre le perfectionnisme qu'il faut apprendre à gérer. Ce sont les deux plus grandes difficultés que j'ai affrontées et que j'affronte tous les jours.

• Aidez-nous à vous connaître un peu mieux en évoquant vos passions (que vous partagerez peut-être un jour via Superprof).

  Je suis passionné de sport. J'ai fait longtemps du hockey sur gazon à haut niveau avant d'arrêter à cause du covid (terminale pour moi). J'ai ensuite fait du volley universitaire en excellence où j'ai fait la connaissance de l'ambiance du sport universitaire que je recommande à tout le monde de connaître un jour (ou du sport en école c'est pareil). En dehors du sport, j'aime la musique, j'ai fait 8 ans de piano petit. Je suis passionné d'art en général, je vais souvent voir les musées des villes que je fréquente, j'aime découvrir de nouveaux artistes, de nouvelles cultures.

• Qu'est-ce qui fait de vous un Superprof (en plus d'avoir répondu à cette interview :-P) ?

  Je pense que ce qui fait de moi un Superprof, c'est que j'aime ce que je fais. J'aime le contact avec l'élève, tant ce qu'il m'apporte l'élève que la plus-value que je lui offre. J'aime transmettre mon savoir. J'aime voir le progrès chez les autres et j'aime devoir toujours m'améliorer pour enseigner toujours mieux, être plus pédagogues, avoir des meilleures méthodes. J'aime tout simplement apprendre et faire apprendre.