Prof de philo/HLP expert dans l’accompagnement au Bac : 6 ans d’expérience à votre service pour booster les notes et le mental de votre enfant avant l’épreuve finale.

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• Depuis quand développez-vous un intérêt pour votre discipline et pour les cours particuliers ?

  J’ai toujours eu une sensibilité aux grandes questions existentielles : le sens de la vie, la justice, la vérité… Bien avant de savoir que cela s’appelait "philosophie", je philosophais déjà sans le savoir. Quand j’ai découvert qu’il existait une discipline entière consacrée à ces questions, ce fut une révélation. M’orienter vers la philosophie a donc été une évidence — un télos, dirait-on en philosophie.
  
  Depuis, je n’ai jamais cessé d’en approfondir les enjeux, avec la conviction qu’elle mérite d’être transmise autrement : non pas comme un savoir scolaire et abstrait, mais comme une véritable boussole pour penser et vivre. Or, ce lien vivant que l’enseignement devrait tisser entre l’élève et la philosophie peine souvent à émerger dans le cadre du cours en classe. C’est pourquoi mon intérêt s’est vite porté sur les cours particuliers où la relation directe avec l’élève permet d’aller plus en profondeur et de faire résonner la philosophie avec l’expérience vécue de chacun. C’est, je crois, ce qui fait la force de mon approche et qui explique l’enthousiasme qu’elle suscite auprès des élèves.

• Dites-nous en davantage sur la matière enseignée, sur les thèmes que vous appréciez aborder avec les élèves (et éventuellement ceux qui vous plaisent un peu moins) !

  J’ai un attachement fort aux cours sur la religion, car ils suscitent très souvent un véritable désir de connaissance chez les élèves. Mes cours sur ce thème prennent la forme d’ateliers vivants, où l’on cherche ensemble, non pas à « débattre » pour avoir raison, mais à comprendre qui est censé être Dieu, si on peut le connaître, ce que signifie croire, ce que cela engage, ce que cela transforme. Cette démarche de recherche collective transforme l’ambiance du cours et réveille une curiosité que j’aime cultiver.
  
  J’apprécie aussi tout particulièrement les séances sur le bonheur. C’est souvent à ce moment-là que les élèves réalisent que la philosophie ne parle pas seulement d’idées abstraites, mais aussi de leur vie. Si le bonheur est ce que nous cherchons tous au fond, alors la philosophie, loin d’être cette discipline inutile qu’on caricature trop souvent, s’impose comme l’une des plus précieuses qui soient. Assister à cette bascule — lorsqu’un élève quitte la perplexité pour entrer dans l’émerveillement en découvrant que la philosophie n’est pas une matière parmi d’autres, mais une manière unique d’éclairer son existence — est l’un de ces moments forts qui donnent tout son sens à mon engagement. Ils me rappellent pourquoi j’ai choisi ce métier, et me rendent fier de contribuer, à mon échelle, à la transmission de cette grande tradition.
  
  Enfin, les thèmes de la science et de la conscience occupent une place à part pour moi. Ce sont ceux que j’ai le plus approfondis pendant mes années d’études, et chaque fois que je les enseigne, je ressens une forme de joie nostalgique, comme si je retrouvais de vieux compagnons de route.

• Parlez-nous de vos modèles, que ce soit un professeur qui vous a marqué ou encore une œuvre qui vous a inspiré !

  Mes premiers modèles sont naturellement les grands philosophes, ces géants sur les épaules desquels j’ai appris à affiner mon regard critique et à mieux discerner ce qui compte vraiment. J’ai une affinité particulière pour les penseurs antiques, qui voyaient dans la philosophie non pas une spéculation abstraite, mais un art de vivre — exigeant, structurant, libérateur.
  
  Ceci dit, les modèles qui m’ont le plus façonné sont sûrement mes propres professeurs, car rien ne vaut un enseignement vivant. Leur haut degré d’exigence a façonné ma manière de philosopher autour de quelques principes structurants comme
  
  - le primat de l’argumentation ;
  - la clarté, la précision et la minutie ;
  - le caractère direct des problématiques ;
  - la littéralité des formulations ;
  - la conviction qu’il existe un progrès possible de la pensée.
  
  C’est à eux que je dois cette conception de la « bonne philosophie », que je transmets à mon tour, et qui fait le succès de mes élèves au bac, où rigueur, clarté et sens de la vérité sont des critères déterminants.

• Quelles sont, selon vous, les qualités requises pour être un bon expert dans votre domaine ?

  L’enseignement particulier est souvent perçu comme une activité ponctuelle, exercée en marge d’un autre métier ou de ses études. Je défends une vision radicalement différente : celle d’un métier à part entière, avec ses propres exigences, ses propres compétences, et une valeur ajoutée que ni le cours en classe ni l’IA ne sauraient remplacer.
  
  Aujourd’hui, maîtriser une discipline ne suffit plus. L’information est accessible à tous, et l’IA fournit des réponses souvent plus personnalisées que ce qu’un enseignant peut offrir dans un cadre collectif. Ce que recherchent vraiment les élèves et leurs parents, c’est une présence humaine et un accompagnement sur mesure.
  
  Le professeur particulier ne peut donc se contenter de transmettre des connaissances : il doit endosser plusieurs rôles complémentaires et les articuler avec finesse :
  
  - Didacticien : il rend les savoirs accessibles, clairs et progressifs, en concevant de véritables parcours d’apprentissage engageants et adaptés à chaque élève.
  
  - Technopédagogue : il tire parti des outils numériques pour enrichir l’expérience d’apprentissage et en décupler l’efficacité.
  
  - Coach : il restaure la confiance, donne du sens, développe l’ambition, ancre une dynamique de réussite.
  
  - Accompagnant psychologique : il prend en compte les fragilités, le stress, les troubles de l’apprentissage (TDAH, DYS, etc.) et aide l’élève à se construire.
  
  - Médiateur : il facilite le dialogue entre l’élève, la famille et l’institution scolaire.
  
  Comme on le voit, le cours particulier n’a rien d’un simple cours « copier-coller » depuis la classe vers le salon, ce qui implique qu’un excellent professeur de l’Éducation nationale ne sera pas automatiquement un bon professeur particulier. Avec mon collaborateur Antoine Lenglet, nous en avons tiré une conviction claire : ce métier s’apprend et mérite une formation dédiée, comme celle que nous avons conçue pour les enseignants indépendants. Notre approche répond à un angle mort structurel : la pédagogie et la didactique sont largement absentes des cursus universitaires menant à l’enseignement, et trop souvent négligées dans les concours de recrutement. Cela crée un fossé entre les compétences valorisées académiquement et les besoins concrets des élèves. C’est ce fossé que nous nous efforçons de combler : Antoine en mathématiques, moi en philosophie et en français à travers un appui personnalisé là où le système scolaire ne suffit plus.
  
  Ce besoin est particulièrement criant en philosophie, où le professeur particulier joue un rôle essentiel. Cette discipline souffre en effet de limites structurelles dans son enseignement au lycée comme le révèle un sondage effectué par Monsieur Phi (vidéo « Pourquoi la philo au bac ? », 2018) d’après lequel 90 % des élèves arrivent au bac sans vraiment comprendre ce qu’on attend d’eux. Mon approche vient précisément répondre à ce vide : donner à l’apprentissage de la philosophie du sens, des repères et une méthode.

• Une anecdote en rapport avec votre métier ou votre scolarité à nous raconter ?

  Il m’arrive souvent d’accompagner des élèves persuadés qu’ils ne sont "pas faits pour la philo". En réalité, ce n’est pas la philosophie qu’ils rejettent, mais l’incompréhension car ils ont l’impression de rester à la porte.
  
  Ma conviction profonde, c’est que penser fait partie de la nature humaine, tout comme respirer. Il suffit de trouver la bonne porte d’entrée — celle qui parle à l’élève, à son vécu, à son rythme. Et lorsque cette alchimie se produit, quelque chose bascule : ils reprennent goût à la pensée, ils découvrent qu’ils sont capables, et que la philosophie n’est pas un exercice élitiste, mais bien une ressource précieuse pour vivre mieux et plus lucidement. Ce sont ces moments-là que je préfère.
  
  Bien plus encore que les 15 ou les 17 obtenus au bac (même si j’en suis fier), ce qui me touche profondément, c’est de voir un élève passer du rejet à l’adhésion. C’est dans ces déclics silencieux, dans ces regards qui s’éclairent, que je trouve le sens de mon métier. Et c’est ce qui me pousse à continuer, chaque jour, avec exigence et joie.

• Vous pouvez maintenant nous rassurer et nous avouer que vous aussi, vous avez déjà connu des difficultés à l’école…

  Bien sûr. Au lycée, l’appel de la liberté était souvent plus fort que celui du tableau ! Je n’étais pas ce qu’on appelle un élève modèle : j’étais curieux, mais peu scolaire. J’avais surtout du mal à trouver du sens dans ce qu’on m’enseignait. Je me souviens d’un moment marquant, au tout début de la prépa, — que j’avais intégrée de justesse — justement à cause de mon manque d’assiduité. Un professeur, bien intentionné, est venu me voir pour me dire avec enthousiasme :
  « Vous vous intéressez aux sciences cognitives ? C’est génial, le neuromarketing a le vent en poupe ! »
  À ce moment, j’ai vraiment ressenti le décalage entre l’institution et mes aspirations.
  Ce qui me fascinait, moi, c’étaient les grandes questions de l’esprit — pas la manière d’exploiter des biais cognitifs pour vendre des yaourts.
  
  Le vrai tournant est venu lorsque j’ai enfin pu plonger dans ce qui me passionnait vraiment : la philosophie. À l’université, j’ai repris les choses en main. J’ai suivi les séances de tutorat, je me suis accroché, et j’ai fini par décrocher ma licence avec la mention très bien, et même obtenu la meilleure moyenne de ma promotion.
  
  Mais mes difficultés ne se sont pas arrêtées là. Je suis atteint d’une dysgraphie sévère, un trouble de l’écriture particulièrement handicapant quand on veut passer les concours de l’enseignement. J’ai dû développer des stratégies spécifiques pour compenser ce handicap — ce qui m’a rendu attentif, presque naturellement, à la réalité des élèves « dys », à leurs combats souvent silencieux, et à la créativité qu’ils déploient pour apprendre autrement. Ayant dû inventer des solutions pour moi-même, j’ai compris que je pouvais aider d’autres élèves à inventer les leurs. Transformer mes limites en leviers de transmission est devenu, sans que je le cherche, l’un des piliers de ma pédagogie.

• Aidez-nous à vous connaître un peu mieux en évoquant vos passions (que vous partagerez peut-être un jour via Superprof).

  Ce qui m’anime, c’est l’idée de croissance — dans toutes ses dimensions. Je suis passionné par la philosophie, bien sûr, mais aussi par la musculation, la spiritualité, l’entrepreneuriat, l’investissement : autant de voies, pour moi, vers un même objectif — celui de se construire en profondeur.
  
  Dit autrement : j’aime autant entraîner le corps que la pensée. À mes yeux, il n’y a aucune contradiction entre réfléchir sur le sens de la vie et soulever une barre de fonte, méditer ou structurer un projet. Ces dimensions ne s’excluent pas : elles se complètent. Et elles nourrissent ma pédagogie, qui vise à aider chaque élève à mobiliser ses propres ressources pour grandir, faire face, prendre des décisions éclairées.
  
  Cette approche repose sur une vision unifiée de la personne, où le corps, l’esprit et la volonté sont étroitement liés. On en trouve une belle formulation dans cette devise souvent citée, mais rarement vécue : « Un esprit sain dans un corps sain. ». Pour moi, ce n’est pas un simple adage : c’est un principe de vie. Et c’est ce que je m’efforce de transmettre, avec exigence et bienveillance, à chaque jeune que l’on me confie.

• Qu’est-ce qui fait de vous un Superprof (en plus d’avoir répondu à cette interview :-P) ?

  Ce qui fait de moi un Superprof, c’est que je n’enseigne pas la philosophie comme une suite de noms à retenir ou de citations à caser. J’enseigne la philosophie comme une aventure intérieure : un art de vivre, un art de penser, un art de se construire.
  
  J’ai fait mienne cette exigence kantienne : apprendre à philosopher, plutôt que se contenter d’apprendre la philosophie. Ce n’est pas une citation que je place en exergue, c’est un cap que je m’efforce de suivre à chaque séance. Ainsi, je ne me contente pas de préparer mes élèves au bac. Je les prépare à affronter le réel avec lucidité, en leur transmettant des repères qui leur serviront bien au-delà de l’examen : pour penser plus clairement, s’orienter dans un monde confus, exercer leur liberté. Derrière cette exigence, qui peut sembler abstraite, se cachent en réalité des gestes concrets et libérateurs : interroger avec perspicacité, argumenter avec rigueur, écrire avec clarté, prendre conscience de nos biais.
  
  C’est cette approche, à la fois méthodique et existentielle, qui fait toute la différence — et qui, séance après séance, transforme les copies, autant que les trajectoires.