Chapitres
"Il ne faut, à aucun prix, renoncer à l'écriture, ne serait-ce que parce que dans toutes les grandes civilisations, l'écriture est liée à la calligraphie, c'est-à-dire à la beauté." René Étiemble (1909-2002), écrivain Français et spécialiste du confucianisme.
Rien ne saurait mieux résumer la beauté et l'esthétique de l'écriture chinoise que la maxime de cet écrivain Français. En effet, c'est la sensation première qui vient à l’œil d'un apprenant sinophone débutant : la calligraphie chinoise, c'est joli, minutieux, un art d'une grande finesse. Mieux, on a presque envie de savoir la reproduire !
Et bien apprendre une langue étrangère implique inéluctablement l'apprentissage de son système d'écriture en sus de son architecture grammaticale et du vocabulaire pour pouvoir se faire comprendre. C'est tout l'art des langues étrangères, mais aussi toute leur richesse !
Or l'alphabet chinois se trouve aussi éloigné de l'alphabet latin que la Chine ne l'est de la France géographiquement : aux antipodes. Prendre des cours de chinois mandarin, tout comme apprendre l'arabe, apprendre le japonais ou l'alphabet cyrillique, invite à repenser son mode de fonctionnement et à bouleverser ses habitudes.
Et il faut savoir que la langue chinoise est le second idiome le plus usité du monde après l'anglais, avec plus d'un milliard de locuteurs sinophones. Une langue populaire, donc ! En outre, le chinois mandarin est la langue officielle de la république populaire de Chine, de Taïwan et de Singapour.
Apprendre à parler chinois, découvrir la culture chinoise, lire et écrire les caractères chinois - et dépasser l'usage de la transcription phonétique en pinyin - revêtent donc d'une importance croissante dans un monde globalisé où, la Chine étant la seconde puissance économique mondiale, les compétences linguistiques peuvent constituer un puissant signal d'employabilité adressé aux employeurs.
Et oui, désormais, lorsqu'on pense à apprendre et à parler une langue, il faut aussi et surtout penser à l'usage que l'on pourrait en faire par la suite. Bien sûr, le principe de plaisir entre en jeu, mais si en plus, on peut lui ajouter un principe de réalité, comment pourrait-on dire non ? Le chinois mandarin regroupe tout ceci !
Voici dans cet article quelques astuces pour apprendre l'écriture chinoise et perfectionner son niveau de langue grâce au cours chinois.
Les idéogrammes chinois : une origine multimillénaire
Provenant de la culture chinoise ancestrale, comme la célébration du nouvel an chinois, les caractères chinois sont le plus ancien système d'écriture qui soit encore actif de nos jours. Ce que les Occidentaux nomment "sinogramme" évoque en réalité les "hànzì", soit l'écriture des Han.
Une légende veut que les caractères chinois aient été inventés par Cang Jie, un ministre de l'Empereur Jaune vers 2750 avant notre ère. Ce serait un homme doté de quatre yeux et de doubles pupilles, lui permettant de voir les secrets du ciel et de la terre. Et qu'on se le dise, cela nous servirait bien à certains moments !
Toute croyance et légende n'engage que ceux qui y croient. Cependant, tout concept a besoin de ses mythes fondateurs.
En ce qui concerne l'histoire du signe chinois, on raconte qu'un empereur, Cang Jie, aurait trouvé les sinogrammes en observant les comportements des animaux et des Hommes. Un fin observateur de la vie et du monde extérieur, qui place l'empereur Cang Jie comme un redoutable partenaire et inventeur de la langue.
Après avoir observé comment les chasseurs traquaient leurs proies sur la base de l'empreinte laissée au sol par les pattes de l'animal, Cang Jie aurait fondé un système d'écriture spécifique représentant chaque chose par une image directement reconnaissable. C'est aussi simple que ça, mais il fallait y penser !
D'où le fait que chaque caractère chinois représente non pas une lettre, mais une idée, une représentation imagée (ou suggérée) de la réalité. C'est là toute la force évocatrice et la puissance sémantique de cette langue et de ce type d'écriture, de communication.
De plus, des découvertes archéologiques au début du 20ème siècle mirent au jour des carapaces de tortues - datant de la dynastie Shang (1570-1045 avant notre ère) -, sur lesquelles étaient inscrits des idéogrammes chinois : les scientifiques furent frappés de découvrir qu'il s'agissait des mêmes caractères que ceux employés en leur temps.
Une langue qui traverse les époques, que demander de plus en cours de chinois ?
Ces fouilles ont ainsi confirmé l'existence multimillénaire de cette écriture chinoise idéographique, datant de six ou sept mille ans ! Ce qui implique que les idéogrammes chinois sont un univers qui se suffit à lui même, et un monde à découvrir au fil des cours.
C'est en partie pour cette raison qu'apprendre le chinois est un exercice ardu, dont les signes sont difficiles à mémoriser : fort de six ou sept millénaires d'évolution, même un universitaire Taïwanais ou natif de Pékin, ne peut être capable de dresser une liste exhaustive de tous les signes existant.
C'est la raison pour laquelle il est nécessaire de se faire aider avec des cours particuliers, ou, si tel n'est pas le cas, de savoir s'armer de patience pour y arriver.
Il y en aurait en effet 49 030 caractères recensés dans le dictionnaire chinois de Kangxi - le plus célèbre -, mais un autre Grand dictionnaire, le "Zhonghua Zihai", recense plus de 80 000 signes... Rien que ça !
De quoi donner le tournis à chaque linguiste sinologue, bien que seuls 2 000 suffiraient à lire le journal, et que la connaissance de 7 000 d'entre-eux suffise à acquérir une pratique du vocabulaire chinois courante.
Pour apprendre à écrire le chinois ou pour maîtriser l'art de la calligraphie chinoise, il est essentiel de connaître la manière dont est constituée un caractère chinois. Car oui, c'est bien là la base de la langue chinoise calquée sur les idéogrammes : il faut apprendre à en connaître les rouages et les subtilités pour pouvoir en percevoir la surface.
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Système d'écriture chinoise : autopsie d'un caractère chinois
Nombre d'étudiants pourraient pousser des cris d'orfraie à la vision de ce qu'ils voient davantage comme des hiéroglyphes égyptiens qu'un système d'écriture. Et pourtant...
Et oui, dans la langue de l'empire du milieu - Zhōnghuá, 中華 -, il n'y a pas de lettres comme dans notre cher alphabet latin : c'est une langue dépourvue d'alphabet phonétique. C'est aussi la raison pour laquelle la langue chinoise et ses idéogrammes sont bien souvent bien plus ardus à mémoriser et à assimiler pour nous, occidentaux.
En effet, pour faire clair, le mot chinois n'est pas exprimé en fonction d'un code alphabétique, mais par des symboles représentant chacun un morphème. Un morphème, mais qu'est-ce que c'est ? Il s'agit d'une unité minimale de signification, ou, pour le dire autrement, une partie d'un mot qui nous indique la fonction et l'appartenance de ce mot.
Un signe chinois revêt une forme tridimensionnelle :
- Un aspect graphique : son écriture implique le respect du sens des traits et la direction du tracé, c'est ce qui le définit pour nous essentiellement,
- Un aspect phonétique : prononcer le chinois est difficile pour un débutant, c'est une langue tonale (la difficulté étant de prononcer les quatre tons). Chaque caractère chinois comporte une syllabe avec une partie initiale, une partir finale et un ton. Un vrai défi pour tout un chacun.
- Un aspect sémantique : un sinogramme est associé à plusieurs idées et différents sens. C'est d'ailleurs ce qui fait la force d'une langue, quelle qu'elle soit, du chinois à l'anglais en passant par l'hébreu : le sens de ses mots !
Chaque trait de caractère chinois doit donc être tracé dans un sens précis, selon un ordre donné. Un peu comme nous écrivons de gauche à droite, rien de plus, rien de moins. Dans le cas contraire, il est possible qu'une toute autre signification se dégage, et que l'on apprenne mal les différents idéogrammes. Et il existe huit traits fondamentaux :
- Le point, en oblique du haut vers le bas et vers la droite,
- Le trait horizontal, de gauche à droite,
- Le trait vertical, de haut en bas,
- La courbe à gauche, de haut en bas vers la gauche,
- La courbe à droite, de haut en bas vers la droite,
- Le trait relevé à droite, de bas en haut vers la droite,
- Le trait brisé horizontal et vertical,
- Le crochet (horizontal, vertical, oblique).
Des petites subtilités qui, en réalité, n'en sont pas, et donne à l'écriture chinoise des airs de langue étrangère à assimiler à tout prix. C'est par la mémorisation de chaque trait que l'on parvient à écrire les caractères et les kanji. Des caractères indispensables pour comprendre les règles de la fameuse Fête du Printemps chinois.
Écrire en chinois implique en outre de respecter un format spécifique : les signes chinois sont encadrés et doivent être réguliers, encastrés dans un carré invisible, imaginaire. Ce n'est pas toujours le cas dans les langues indo européennes ou tout simplement en français. Il est possible de se faire comprendre de plusieurs manières, en utilisant différents mots, et même en inversant ces derniers. Il s'agit donc de nouveaux réflexes à acquérir. Et d'un nouveau défi !
Respecter l'ordre des traits donne de l'équilibre à l'écriture, mais cela va aussi aider à reconnaître les sinogrammes, puis à les écrire de plus en plus rapidement. Et lorsqu'on débute les idéogrammes chinois, c'est bien souvent ce que l'on recherche en premier lieu, non ?
L'apprenant pourra déceler le nombre de traits - de un à vingt ou plus - et s'apercevoir que les idéogrammes et pictogrammes prennent toujours le même espace. Des petites astuces comme celle ci, vous en découvrirez jour après jour, pas après pas.
On peut aussi consulter le site pour apprendre le chinois en ligne Chine Nouvelle : il divulgue une méthode d'apprentissage de l'écriture où chaque caractère est présenté en chinois simplifié et en chinois traditionnel, avec des explications sur la prononciation, l'étymologie, l'origine et l'histoire du caractère.
Car les idéogrammes ne sont pas que de vulgaires signes incompréhensibles pour le commun des mortels, loin s'en faut. Ils sont, uns à uns, chacun de leur côté, un vrai symbole historique, linguistique et parfois même sociologique.
Contrairement à ce que l'on connaît du français, la langue chinoise s'écrit traditionnellement dans des colonnes de droite à gauche et de haut en bas, comme l'écriture japonaise. Cependant, l'écriture horizontale et de gauche à droite est apparue à la fin du 20ème siècle, notamment pour publier les articles scientifiques.
Car les langues savent aussi s'adapter aux contraintes et aux situations auxquelles elles sont mêlées. C'est la beauté des langues étrangères !
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Les idéogrammes chinois à travers l'art : la calligraphie chinoise
La calligraphie chinoise signifie littéralement l'art d'écrire : shūfa en alphabet pinyin, 书法 en chinois simplifié. On estime que cet art remonte à deux mille ans et qu'il est considéré comme l'essence même de l'accomplissement artistique. C'est dire son importance lorsqu'on apprend la langue chinoise et ses idéogrammes.
La calligraphie est encore de nos jours très prisée, tant dans la culture chinoise traditionnelle qu'en Occident. On retrouve même bon nombre de cours qui prennent à bras le corps cet art. En témoigne l'affluence dans les cours collectifs, mais aussi le nombre de cours particuliers, ou encore l'appétence qu'ont certaines marques a créer une identité visuelle à base de lettres calligraphiées.
En Chine, un calligraphe est celui qui pratique donc un art noble, un acte quasiment érigé au rang de divin. Cet acte est, en France, bien moins sacralisé, mais il n'en reste pas moins très apprécié, très demandé, et très respecté.
Elle est traditionnellement pratiquée au moyen d'un pinceau, mais elle évolue au gré des innovations technologiques : autrefois sur lattes de bambous reliées ou sur papier de soie, elle se pratique aussi désormais avec stylo à bille et à plume et sur internet, au moyen d'un clavier chinois. Tout dépend du calligraphe, des besoins évoqués, et, évidemment de l'époque dont on parle !
La calligraphie des caractères chinois a donné lieu à une expression datant des dynasties du Nord et du Sud (420-589) à l'époque féodale : les "Quatre trésors du lettré", regroupant :
- Le pinceau,
- Le bâton d'encre de Chine,
- Le papier de riz,
- La pierre à encre.
Ces instruments de calligraphie et de peinture ont la plus grande considération des artistes du monde chinois depuis l'Antiquité. Faire une bonne calligraphie était en effet, dans la culture traditionnelle chinoise, le signe d'un niveau de culture très élevé d'un lettré. Aujourd'hui, c'est tout simplement le signe d'une bonne dextérité et d'un talent certain.
En effet, de nos jours, cet art n'est plus exclusivement l'apanage des savants et des moines bouddhistes, il intéresse aussi les fabricants industriels d'art déco, les couturiers, les artisans décorateurs, et tout praticien amateur d'arts du monde chinois. L'aspect artistique a peu à peu cédé à l'esprit esthétique, à l'aspect commercial, voire à l'aspect marketing.
On retrouve en effet souvent dans les magasins français, les caractères chinois peints ou gravés sur les objets servant à ornementer le mobilier des ménages : ustensiles de cuisine, objets décoratifs, tissus et autres colifichets en tous genres, estampillés d'un "made in Taiwan" ou d'un "made in Taipei".
Certaines marques usent du "made in France", mais elles sont souvent bien moins représentées dans les boutiques. Pour la simple et bonne raison que les calligraphes ne sont pas toujours légion.
Pour devenir calligraphe, comment préparer son pinceau, le pigment et son liant ?
La préparation de l'encre consiste à moudre le bâton d'encre sur la pierre à encre avec une solution aqueuse, et les proportions - d'eau et d'encre - servent à gérer l'intensité de l'encre pour créer les contrastes. C'est tout un art, qui permettra de mener le meilleur travail possible, et d'avoir le savoir-faire le plus précis.
Avec une bonne maîtrise de la calligraphie, vous pourrez peut-être un jour dessiner votre propre tatouage chinois !
Par ailleurs, la calligraphie ne désigne pas uniquement écrire les caractères chinois, mais aussi pratiquer plusieurs styles calligraphiques. Par exemple, il existe en moyenne trois graphies différentes par sinogramme.
Quelle graphie appliquer pour le signe shan, signifiant "montagne" par exemple ?
Apprendre la calligraphie chinoise, c'est l'étape supérieure des cours d'écriture chinoise, car pour calligraphier correctement un caractère chinois, il faut préalablement maîtriser l'ordonnancement des traits.
En quelques sortes, il convient d'être un bon scribe avant de devenir calligraphe.
Voilà, il n'y a plus qu'à s'entraîner ! Pourquoi ne pas commencer par demander à son professeur particulier d'écrire une liste de proverbes chinois en cours chinois montpellier ?
Prendre des cours pour apprendre à écrire les idéogrammes chinois
Le signe baignoire a la forme des baignoires d'il y a trente ans, et la gardera sans doute, parce que la généralisation des baignoires encastrées ne fait pas plus lisible l'idéogramme qui la représenterait rectangulaire - Louis Aragon
Et oui, apprendre à écrire des idéogrammes, c'est avant toute chose savoir combattre des réflexes d'écriture qui ne sont pas naturels. Et oui, en français, rien n'indique que l'on peut savoir écrire chinois, et rien n'est commun entre les deux.
C'est la raison pour laquelle apprendre à écrire des idéogrammes, c'est aussi savoir se faire épauler par les meilleurs. Et qui dit meilleurs, dit un professionnel, bien sûr !
Et oui, prendre des cours d'idéogrammes et de calligraphie chinoise, c'est la garantie de saisir au mieux les concours de ce type de communication, de culture, mais aussi de vision de la vie. Une certaine idée de l'apprentissage, qui peut se mettre en place de plusieurs manières :
- Les cours collectifs, comme des petits ateliers,
- Les cours particuliers, avec Superprof, par exemple,
- Les cours en association, pour une ambiance bon enfant, mais pas moins qualitative,
- Les cours en ligne, qui existent et se démocratisent de plus en plus de nos jours.
En bref, apprendre les idéogrammes nécessitent bien souvent de savoir se faire aider, et d'apprendre grâce aux autres la calligraphie chinoise. Car évidemment, il va sans dire qu'on ne s'improvise pas calligraphe. Alors désormais, c'est à vous de jouer !
Les idéogrammes chinois sont un véritable pan de la culture, qui allie histoire et calligraphie. Un véritable pan de la culture chinoise, de la culture asiatique, mais aussi et surtout : les idéogrammes sont un vrai pan de la culture mondiale !
Mais pour réussir à les apprendre correctement, il convient d'en saisir les contours, les tenants et les aboutissants. Comment, grâce à un professeur particulier.
Et pourquoi pas tout simplement grâce à Superprof ? Il s'agit là d'une belle anière d'associer un apprentissage pas à pas, à son rythme, selon son emploi du temps, avec un matériel adapté, et un professeur que l'on choisit, à la hauteur de nos attentes.
Allez, à vous ce nouveau monde !
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